"Le voyage pour moi ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est la saveur de la journée qui s'ouvre, c'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose,c'est la curiosité de confronter ses rêves avec le Monde, c'est demain, éternellement demain. Je pars..." Roland Dorgelès

mardi 30 novembre 2010

Mon quotidien à Auroville

Le dernier billet concernait Auroville en elle-même. Je vais aujourd'hui essayer de vous décrire un peu le quotidien qui est le mien ici. 

J'ai emménager dans mon nouveau chez moi, dans la communaute Aspiration. Je vis dans une hutte, au calme au milieu d'un jardin, ou tout serait parfait s'il n'y avait pas tant de bêtes!!!
Nous sommes actuellement 45 a y vivre, personnes seules, couples ou familles entières. Les repas sont pris en commun et chacun est responsable de son couvert. J'ai réussi a louer un vélo et suis dont libre de mes déplacements. 

Mes journées sont rythmées par, tout d'abord, les différents cours auxquels je participe :
  • J'ai suivi mon premier cours de yoga ce matin avec Sylvie. Malgré quelques positions difficiles a tenir ou des douleurs diffuses, ce fut un très bon moment, de détente et de prise de contact avec le corps. Ce cours aura lieu deux fois par semaine.
  • Je vais probablement m'essayer au tai chi et a la danse contemporaine samedi matin. Il y a tellement de choses d'organiser que je souhaite en profiter un maximum pour faire des choses que je n'aurai pas fait en France! Au risque c'est vrai, de me disperser un peu mais c'est bon aussi parfois de partir dans tous les sens, pour mieux ensuite trouver sa direction. 
  • Sylvie m'a parle d'un cours de poterie, sur lequel je dois me renseigner afin de voir si les horaires pourraient me convenir. En effet, j'ai du ouvrir un agenda tant mes journées sont remplies!!
  • Nous sommes en train d'organiser un cercle de femmes , rassemblant quelques femmes de toutes générations, réunies autour d'un thème pour échanger et discuter. La première séance aurait lieu la semaine prochaine, grâce a Sylvie, qui a suivi une formation sur ce thème.
Puis, il y a mes séances de concentration au Matrimandir, les matins ou je suis disponible. 
Je ne vous ai d'ailleurs pas parle de ma première expérience et de celles qui ont suivi.
Je n'ai pu rester dans la chambre intérieure que 15 min la première fois, ce qui me paru bien court au regard de ce que j'y vivais. En effet, j'ai vécu une expérience singulière qui ne m'était encore pas arrivée avant, même dans mes séances de sophrologie. Ainsi, une fois pénétrée dans le Matrimandir, dans cet univers immaculé de silence, et plus particulièrement dans la chambre intérieure (vaste pièce circulaire, blanche comme tout le reste, avec en son centre, une énorme sphère de cristal réfléchissant les rayons du soleil) je me suis trouvée comme hypnotisée par le cristal et tout autour s'est efface devant noir, comme s'il n'existait plus que moi et cette sphère. Et, plus étonnant, j'ai pu expérimenter pendant quelques minutes ce qu'on appelle le silence mental. C'est a dire que c'est l'état dans lequel on se trouve quand le mental cesse de fonctionner ou du moins se met en second plan et donc quand plus aucune pensée ne vous traverse l'esprit. Cet état est également recherche en sophrologie et je ne l'avais jamais atteint, loin sans faut. C'est une sensation aussi étrange que bouleversante bien qu'ayant été brève. 
Cette expérience ne sait pas renouvelé ensuite ni dans les autres méditations que j'ai réalisé mais ces moments sont pour moi des temps qui me permettent de me recentrer sur moi et d'apprendre a faire le vide. 

Sont organises également expositions et séance de cinéma. Vendredi soir, nous allons donc aller voir "Les brodeuses", film français de 2007.

Enfin, et surtout, il y a les rencontres avec les gens et avec leurs talents. 
Ainsi, grâce a Isabelle, nous avons fait une partie de Tao vendredi dernier. C'est un jeu collaboratif qui permet a chaque participants d'avancer a propos d'une problématique personnelle. J'avais déjà entendu parler de ce jeu qui se développe petit a petit et l'expérimenter ici a vraiment été riche pour tous.
Grâce a Stephen, nous avons réaliser ensemble deux constellations familiales. C'est une approche qui a pour but d'aider une personne a résoudre ou a comprendre une problématique, liée ou pas au cercle familial, grâce a un système de jeu de rôle base sur le ressenti corporel. C'était extrêmement intéressant et complètement bluffant. Ce fut une réelle découverte pour moi et je ne pense pas que ça en restera a ce stade!
Catherine, elle, se forme actuellement au Watsu entres autres de ces nombreuses activités parallèles.
Nous partageons des moments d'une grande intensité qui nous rapprochent rapidement. 
Au dîner d'hier, nous avons eu la chance de pouvoir partager l'expérience aurovilienne de Jean-Louis. Nous avons pu en apprendre davantage sur les difficultés rencontrées et la manière dont elles ont été résolu au cours de ces 40 dernières années.

Voila pour aujourd'hui, comme vous le voyez, je bosse aussi a ma maniéré!!

dimanche 28 novembre 2010

I have a dream... Auroville, India

Après être restée près d’une semaine chez Isabelle, j’ai décidé de rester à Auroville plus longtemps afin de profiter de ce qu’il m’était donné à vivre ici. Ainsi, j’ai réservé une hutte sommaire dans la plus ancienne communauté d’Auroville, Aspiration, pendant deux semaines (pour le moment...!). Elle est assez éloignée du Matrimandir et des diverses activités proposées mais c’est la seule qui m’était accessible financièrement (460rps, les trois repas et la participation quotidienne à Auroville compris) et elle est près de chez Isabelle. De plus, c'est là première communauté qui est sorti de terre et symboliquement, je trouve ça chouette :) D'autant que le livre que je suis en train de lire, "Auroville, un aller simple?" (Jean Laroquette), en décrit la construction pas à pas!
Peut-être est il temps maintenant de vous en dire plus sur cette cité. Bien entendu, malgré toute ma bonne volonté pour résumer ce projet pharaonique et encore en devenir, rien de remplacera jamais un séjour ici. Je ne pourrai décrire l’atmosphère qui y règne et ne peut vous écrire que mon ressenti subjectif en fonction de ce que j’ai été en mesure de comprendre jusqu'à aujourd'hui. Ainsi, ce qui va suivre est le fruit de mes lectures et de ma propre vision des choses à ce moment précis. Les passages tirés de livres ou de personnes seront mis en italique, quand aux photos, elles ne sont pas de moi et ont été trouvé sur internet.



LE CONCEPT, LE PROJET

Symbole d'Auroville

Il était une fois, un Rêve… (Écrit par La Mère en août 54)

"Il devrait y avoir quelque part sur la Terre un lieu dont aucune nation n’aurait le droit de dire : il est à moi ; où tout homme de bonne volonté ayant une aspiration sincère pourrait vivre librement comme un citoyen du monde, et n’obéir qu’à une seule autorité, celle de la suprême vérité ; un lieu de paix, de concorde, d’harmonie, où tous les instincts guerriers de l’homme seraient utilisés exclusivement pour vaincre les causes de ses souffrances et de ses misères, pour surmonter ses faiblesse et ses ignorance, pour triompher de ses limitations et de ses incapacités ; un lieu où les besoins de l’esprit et le souci du progrès primeraient la satisfaction des désirs et des passions, la recherche des plaisir et la jouissance matérielle.

Dans cet endroit, les enfants pourraient croître et se développer intégralement sans perdre le contact avec leur âme ; l’instruction serait donné, non en vue de passer des examens ou d’obtenir des certificats et des postes, mais pour enrichir les facultés existantes et en faire naître de nouvelles.

Dans ce lieu, les titres et les situations seraient remplacés par des occasions de servir et d’organiser ; il y serait pourvu aux besoins du corps également pour tous et la supériorité intellectuelle, morale et spirituelle se traduirait dans l’organisation générale, non par une augmentation des plaisirs et des pouvoirs de la vie, mais par un accroissement des devoirs et des responsabilités. La beauté sous toutes ses formes artistiques : peinture, sculpture, musique, littérature, serait accessible à tous également, la faculté de participer aux joies qu’elle donne étant limité uniquement par la capacité de chacun et non par la position sociale ou financière.

Car dans ce lieu idéal, l’argent ne serait plus le souverain seigneur ; la valeur individuelle aurait une importance très supérieure à celle des richesses matérielles et de la position sociale. Le travail n’y serait pas le moyen de gagner sa vie mais le moyen de s’exprimer et de développer ses capacités et ses possibilités, tout en rendant service à l’ensemble du groupe qui, de son côté, pourvoirait aux besoins de l’existence et au cadre d’action de chacun.

En résumé, ce serait un endroit où les relations entre êtres humains, qui sont d’ordinaire presqu’exclusivement basée sur la concurrence et la lutte, seraient remplacées par des relations d’émulation pour bien faire, de collaboration et de réelle fraternité.

La terre n’est pas prête pour réaliser un semblable idéal, parce que l’humanité ne possède pas encore la connaissance suffisante pour le comprendre et l’adopter, ni la force consciente indispensable à son exécution ; et c’est pourquoi je l’appelle un rêve.

Pourtant, ce rêve est en voie de devenir une réalité ; et c’est à cela que nous nous efforçons à l’Ashram de Sri Aurobindo, sur une toute petite échelle à la mesure de nos moyens réduits. La réalisation est certes loin d’être parfaite, mais elle est progressive ; et petit à petit, nous nous avançons vers notre but qui, nous l’espérons, pourra un jour être présenté au monde comme un moyen pratique et efficace de sortir du chaos actuel, pour naître à une vie nouvelle harmonieuse et plus vraie."




Auroville a pour but de devenir une cité dédiée à l’Unité Humaine, dans la diversité. Ce projet a été porté par la Mère, une française qui dirigeait l’Ashram de Sri Aurobindo, formé autour du philosophe indien du même nom dont elle était la compagne spirituelle.

La Mère et Sri Aurobindo

L’inauguration eu lieu en février 68, en présence des représentants de 124 nations et de tous les états de l'Inde, qui ont chacun déposé une poignée de leur Terre dans une urne en forme de lotus située au centre d'un amphithéâtre. La Mère y concentra toute son énergie jusqu’à sa mort terrestre en 73.


Auroville veut être une cité universelle où hommes et femmes de tout pays puissent vivre en paix et en harmonie progressive, au-dessus de toute croyance, de toute politique et de toute nationalité.


La charte d’Auroville stipule que :

1. Auroville n’appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble. Mais pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine.

2. Auroville sera le lieu de l’éducation perpétuelle, du progrès constant, et d’une jeunesse qui ne vieillit point.

3. Auroville veut être le pont entre le passé et l’avenir. Profitant de toutes les découvertes extérieures et intérieures, elle veut hardiment s’élancer vers des réalisations futures.

4. Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles, pour donner un corps vivant à une unité humaine concrète.


AUROVILLE AUJOURD’HUI

  • Sur le plan humain :
Le site d’Auroville était à la base un désert. Il est conçu pour pouvoir accueillir à terme 50 000 personnes, un nombre suffisant selon Mère, pour permettre à cette expérience d’unité humaine de prendre une dimension significative.

Auroville accueille aujourd’hui près de 2000 personnes (3 à 5% de croissance annuelle), venus de 45 nationalités différentes dont 43% d’indiens et 15% de français, faisant de la France la deuxième nation la plus représentée. Elles viennent de tous les milieux sociaux et représentent l’Humanité dans son ensemble.


  • Sur le plan matériel :

Auroville se construit sous forme d’une galaxie, avec en son cœur, le Matrimandir, l’âme d’Auroville, lieu de silence de concentration (plus proche du mot méditation en français).


Plan de la ville à son terme

Il est le « symbole vivant de l’aspiration d’Auroville vers le divin ». Ce n’est pas à un lieu de culte dédié à la Mère ou à Sri Aurobindo. C’est une énorme sphère de 26m de haut et 36m de diamètre, recouverte de disques d’or, reposant sur 4 piliers représentant les 4 aspects de la Mère Suprême.


A côté, se tient le cœur géographique d’Auroville, matérialisé par un immense banian, et un amphithéâtre dédié aux rassemblements silencieux aux dates anniversaires.

L'amphithéâtre au premier plan, le banian puis le Matrimandir

Une cérémonie

D’ici, la ville se divise en 4 parties distinctes :

1. La zone résidentielle : logements individuels et collectifs pour les auroviliens et les guests. Il n’y a pas de droit de propriété à Auroville, seulement un droit d’occupation prioritaire.

2. La zone industrielle : boutiques, artisanat…

3. La zone culturelle : écoles, activités sportives et artistiques

4. La zone internationale : pavillons internationaux célébrant la diversité culturelle de chaque pays (les pavillons tibétains, américains et indiens ont vu le jour, les pavillons français, allemand et russe sont en cours de construction)

Une ceinture verte, appelée Green Belt, entoure la ville. C’est une zone de reboisement, plus de 2 millions d’arbres ont été plantés depuis la création du site, de recherches écologiques et d’agriculture biologique.

Auroville est toujours dans sa phase de développement aussi bien matériellement (beaucoup reste encore à construire) que spirituellement puisque l’Idéal de l’Unité Humaine s’expérimente jours après jours à travers chaque aurovilien, jusqu’à l’avènement d’un monde nouveau. « L’aide de tout ceux qui trouvent que le monde n’est pas comme il devrait être est la bienvenue. Chacun doit savoir s’il veut s’associer à un vieux monde prêt à mourir, ou travailler pour un monde nouveau et meilleur qui se prépare à naître. » (La Mère, février 72)

  • Sur le plan éducatif :

Plusieurs écoles permettent l’éducation des enfants jusqu’au niveau seconde. Les programmes éducatifs visent à donner à l’enfant des moyens de développement intégral sans qu’il perde le contact avec son âme. Aucune note ni aucun diplôme ne sont délivrés. Toutefois, il est possible d’obtenir des équivalences de niveau à Pondichery. Chaque enfant est encouragé à développer ses capacités avec son professeur, qui est là pour le guider dans son apprentissage et dans ses choix.

Le sport et la pratique des arts sont encouragés. Ainsi, pour tous, de nombreuses activités sont organisées, gratuitement ou pour une somme modique, pour les auroviliens et les guests : yoga, arts martiaux, calligraphie, conférences, expositions, soins et bien-être, équitation, cinéma, théâtre, danse, …

  • Sur le plan écologique :
Auroville tend à être une cité modèle sur ce plan : reboisement, tri, recyclage, pistes cyclables, irrigation, purification de l’eau, énergies solaires et/ou renouvelables, cultures biologiques, médecines douce et/ou alternatives…

  • Sur le plan financier :
Auroville espère devenir une ville qui n’utilise pas d’argent, sauf dans ses contacts avec l’extérieur. On n’en est encore loin aujourd’hui mais cependant, des choses sont faites en ce sens. Ainsi, lorsque l’on habite Auroville ou que l’on y vit provisoirement, on peut créditer un compte et payer ensuite les commerçants virtuellement à l’aide d’une carte. D’autre part, à terme, Auroville devrait s’autosuffire grâce notamment à ses 170 unités commerciales engagées dans l’artisanat, l’électronique, l’architecture…

Chaque aurovilien travaille pour la communauté, au minimum 5h par jour et 7 jours par semaine, en fonction des besoins et de ses compétences. Il reçoit un pécule mensuel lui permettant de subvenir à ses besoins primaires.

  • Sur le plan légal :
Pas de police ni de loi à Auroville. Une équipe de gardes patrouille et assure la tranquillité des résidents. En cas de difficultés, des groupes de travails et une assemblée existent et tranchent sur les problèmes soulevés.
Les auroviliens sont appelés à ne pas avoir d'engagement politique.
  • Sur le plan religieux :
Auroville n’appartient à aucune religion et les auroviliens doivent s’abstenir de toute croyance.
Il n’est pas nécessaire d’avoir des contacts avec l’ashram de Sri Aurobindo, toutefois, il est évident qu’adhérer à sa pensée est indispensable pour trouver du sens à vivre à Auroville.
Se concentrer au Matrimandir n’est pas une obligation et chacun est libre de servir le Divin comme il le souhaite.


  • Sur le plan des services :
Auroville propose les mêmes services qu’une petite ville avec boulangerie, poste, bibliothèque, librairie, boutiques, internet, restaurants, snacks, dispensaire, clinique dentaire… Tout est disséminé dans les différentes communautés (on en compte une vingtaine) autour du Matrimandir.


MON AVIS, CE QUE JE VIS ICI


Ce que j’ai perçu d’Auroville est très positif.

L’accès à la culture est immense et facilité par la petite taille de la ville. La gratuité ou les prix modiques pratiqués permettent à tous de participer à des activités. Cette proximité avec toute cette culture favorise l’émulation et je me sens excitée, sans cesse sollicitée par de nouvelles possibilités.
Je me fais déjà une joie de participer à mon premier cours de yoga en Inde et en français, mardi matin ! D'autant que j'ai rencontré ma prof, Sylvie, "par hasard" au restaurant hier soir et que c'est une belle personne.
J’ai emprunté de nombreux livres à la librairie et pourrait poursuivre mon apprentissage de la pensée de Sri Aurobindo ainsi que la connaissance de la vie aurovilienne grâce à des livres écrits par des résidents.
Moi qui adore découvrir et apprendre, cette ville est en ce sens, faite pour me plaire !
Les médecines douces et/ou alternatives sont mises en avant et cultivées. Je vais recevoir mon premier massage de Jean-Louis jeudi après-midi!


Je n’ai eu que peu de réel accès avec les auroviliens. J’en côtoie bien sur tous les jours car tout ceux qui travaillent à Auroville y résident ou aspirent à le devenir, mais les discussions sont restées pour le moment succinctes. Je perçois comme le désir de conserver un certain mystère autour de tout ça… ou de la méfiance à l’égard de l’étranger curieux et interrogatif. Certaines publications ont mis à mal Auroville et ses habitants, peut-être souhaitent-ils se protéger.
Ce qui est certain c'est que chaque personne rencontrée ici, qu'il soit aurovilien ou guest, est animé par un même élan, ce sont des gens inspirés et inspirants, extrêmement intéressants. Chaque rencontre est unique et riche, chaque rencontre provoque l'intérêt et éveille la curiosité.

De même, la ville en elle-même reste très mystérieuse : il vous faut imaginer une forêt dense, d’où serpentent des chemins de terre battue qui mènent vers plusieurs dizaines de communautés, de la plus sommaire à la plus luxueuse, chacun proposant des activités diverses. Le programme de ces activités est affiché mais pas toujours très accessible, comme si cela était fait pour favoriser les échanges entre les gens. En effet, ce n’est qu’en demandant, qu’en rencontrant, que l’on arrive à savoir ce qu’il se passe ici ou là.

Sur le plan spirituel, je n’en suis qu’au début d’une quête, dont je ne sais jusqu’où elle me mènera, mais que je perçois déjà comme fondatrice. Ce lieu calme est le berceau idéal pour la mener et je compte bien en profiter ! Les lieux et les gens sont chargés et contribuent à entretenir ce cheminement personnel. Je me documente beaucoup sur la pensée du philosophe et de la Mère, essayant d’en comprendre les principes de base, et les discussions riches que nous entretenons avec Isabelle me guident jour après jour dans ma réflexion.

Auroville n’est certes pas un idéal parfait mais je ne dirai pas non plus qu’elle est une utopie. Elle demande à grandir encore, par le fruit de chaque être humain qui la compose, mais repose sur de solides bases, en la présence des écrits de La Mère. Elle pourrait répondre à ce que je recherche en ce bas monde, ou plutôt à tout ce vers quoi je ne veux pas aller.

Cependant, quelques points me semblent ne pas être en congruence avec la pensée originelle, comme l’obligation de prouver sa séronégativité, et que l’on dispose des fonds nécessaires à sa vie à Auroville durant 3 années si l’on aspire à devenir aurovililen. Ces deux obligations revenant à créer une discrimination, même si, en ce qui concerne le second point, je peux en comprendre les raisons.



J’espère par ce (long) billet, vous avoir permis d’en comprendre davantage sur le lieu et sur mon cheminement personnel.

mardi 23 novembre 2010

Crazy Birthday! Tiruvannamalai, India

Ce week end a ete epuisant mais riche en emotions!


Apres les 4h de bus depuis Mahabalipuram (epique car je nai visiblement pas digere le biryani de la veille et le chauffeur ne voulait pas s'arreter!! Jai bien cru etre malade dans le bus!!), nous arrivons dans une ville bondee, sous une pluie battabte, ou toutes les guest house ont ete prises d'assaut, les seules rares chambres restantes coutant plus de 3000rps. C'est apres trois heures de recherche que nous decrochons enfin une chambre, pour une personne, dans laquelle nous nous entasserons a trois pour 1500rps! Elle est par contre tres bien situee, a deux pas de l'ashram.



Mais revenons un instant sur la signification de ce festival, Karthikai Deepam. Il a lieu a la pleine lune de novembre/decembre et celebre Shiva qui serait apparu sous la forme d'une colonne de feu sur le mont Arunachala. Plus particulierement a cette occasion mais egalement a chaque pleine lune, des pelerins font le tour de la montagne sacree ou grimpent sur la colline en l'honneur du Dieu.



On me parlait de 500 000 personnes, j'avais du mal a me representer cela et pourtant!!! Les rues sont litteralement envahis par des milliers de personnes allant tous dans la meme direction. On ne distingue meme plus la couleur du bitume! Nuit et jour, cette immense procession marche en celebrant Shiva. Etre plonge dans cette ambiance est une experience absoluement incroyable, parfois etouffante mais competement ahurissante. Je suis moi meme montee sur la montagne, pas jusqu'au sommet toutefois car le chemin devient presqu'un mur d'escalade sur la fin, mais j'ai pu beneficier d'une vue magnifique sur la ville et surtout sur le temple, un des plus vaste du pays. A 18h, des milliers de bougies s'allument a toutes les fenetres, le temple se pare de milles feux et des feux d'artificice sont tires dans toutes la ville tandis que des petards eclatent dans les rues. La joie des indiens est immense et communicative.






Montagne sacrée et sa file de pelerins

                                              

Temple vu de l'ashram

18h, les bougies s'allument!



Et le feu d'artifice commence!


Pour un anniversaire, s'en est un! Pour couronner le tout, les deux allemandes qui m'accompagnent toujours m'ont fait la surprise de commander pleins de gateaux sur lesquels elles ont pris soin de disposer des bougies prealablement achetees a Maha! Un bel anniversaire donc, pour marquer le debut de mes 24ans :)

Alors que nous nous demandions comnment nous allions pouvoir quitter la ville pour Pondicherry tant les pelerins etaient nombreux, nous avons pu constater le lendemain matin, soit lundi, que la ville avait retrouve son calme originel! A croire que tout le monde s'en est alle dans la nuit!

3h de bus plus tard, j'arrive a Pondy. Il est temps pour moi de quitter mes compagnonnes de route, qui poursuivent leur route vers le sud. Je m'en vais pour ma part rejoindre Isabelle, une amie de Marie, qui habitent pour 4 mois a Auroville dans une vaste maison pretee par un ami. Elle vient me chercher a mobylette, nous nous enfoncons dans la foret, omnipresente ici. 
Je decouvre alors une demeure comme jamais encore je n'en avais vu! 300 m2 dedies au calme et a la serenite, dans un ocean de verdure et d'eau. Un temple se tient au milieu du lac, rempli de fleurs de lotus ou s'agitent les poissons. C'est une endroit absolument superbe...


Le jardin et la terrace vu de la cuisine

La cuisine

Le temple de la maison

La piscine

La terrace

Ma chambre

Le site d'Auroville est lui meme est magnifique, disperse sur 20km autour du Matrimandir, le coeur de la cite. Je vais avoir la chance de pouvoir penetrer dans ce lieu de meditation jeudi matin. Je suis tres impatiente!

Je vous invite a aller voir sur internet ce qu'est Auroville, avant que je vous en donne mon impression apres quelques jours passes ici.

Sachez comme je pense a vous et au froid qui doit vous assaillir maintenant. J'espere que cette lecture vous aura plonge pour quelques instants dans mon quotidien indien :)

vendredi 19 novembre 2010

Mahabalipuram, India

Me voile depuis 3 jours a Maha, je me sens mieux, je commence a reprendre mes habitudes indiennes, a retrouver les bons et les mauvais moments.

Je voyage toujours avec Jana et Sarah, les deux allemandes et nous allons rester ensemble encore quelques jours. En effet, j'ai change quelque peu mes plans : nous allons partir des demain matin pour Tiruvanamalai car un grand festival s'y deroule a l'occasion de la pleine lune de dimanche. Cette ville renferme un volcan dont le feu sacre representerait Shiva. On attend plus de 2000 pelerins! Ca risque d'etre magique.

Pour autant, j'avoue que quitter Maha si tot m'attriste. C'est un petit village de pecheurs mais c'est aussi et surtout un site classe au patrimoine mondial de l'Unesco qui renferme des tresors architecturaux du 7ieme siecle.
Tous ces sites sont accessibles a pied, ce qui renforce encore leurs charmes. Nous avons donc passe deux jours a nous balader, a un rythme de vacances (Jana et Sarah arrivent a leur 11ieme mois de voyage, elles commencent a fatiguer!!).


Temple du rivage


Tea man

Bas-relief de la descente du Gange

Five rathas

Plus grande sculpture d'éléphant du pays

Krishna's Boll


En ce qui concerne la nourriture, nous avons trouve un dhaba indien servant de delicieux thali le midi, servi comme il se doit ici sur une feuille de bananier. Joie de retrouver la sensation de pouvoir manger avec les doigts! C'est tres copieux et compose de nombreuses sauces et chutneys plus ou moins epices, avec du riz et des chapatis. Le tout pour 40rps soit environ 60cts d'euros. 


Sur la plage aujourd'hui, j'ai passe un tres bon moment avec des femmes et des enfants vendant des babioles. Tous parlaient un peu anglais, nous avons donc pu echanger et rire ensemble. Ambiance bon enfant, curiosite de part et d'autre... Les jeunes filles etaient tres jeunes, entre 10 et 14 ans, et n'allaient plus a l'ecole depuis longtemps. Il est toujours difficile d'avoir la juste attitude : ne pas encourager la mendicite ou les small bisness des gosses et en meme temps, ne pas couper court a la relation qui peut s'instaurer. C'est au coeur de ces moments la que je sais pourquoi je voyage :)




Merci pour vos nombreux messages, je suis tres attentive a tous et repondrai ponctuellement a chacun personnellement! Bonne fin de journee :)

mercredi 17 novembre 2010

L'aboutissement d'un reve - Mahabalipuram, India

(Je m'excuse par avance de l'absence d'accents mais les claviers qwerty ne sont pas mon fort!!)

Apres un voyage eprouvant sur le plan emotionnel, j'arrive vers 8h ce matin a Chennai. Des la sortie de l'avion, c'est de nouveau le taux d'humidite qui surprend, elle vous enveloppe et vous laisse moite pour la journee! D'autant que la mousson n'est pas finie, il persiste encore quelques courtes mais violentes averses. 


 
Je croise deux jeunes allemandes qui vont egalement a Mahabalipuram.



Sarah et Jana

Nous partons ensemble trouver les bus qui nous y conduiront. Les indiens se revelent forts aimables et prets a nous aider pour trouver le bon bus stand, chose indispensable car ici tout est ecrit en tamoul. Les deux heures de voyage me permettent de faire un peu le point sur ce qui arrive. La route est belle mais toujours chaotique.

Quelques rabatteurs seulement a la sortie du bus, nous sommes les seules occidentales. Nous nous dirigeons vers l'hotel que j'occupais il y a deux ans presque jours pour jours. Soit mes souvenirs sont flous, soit le village a quelque peu change. Il faut dire que les immenses flaques d'eau qui barrent la route ne sont pas pour embellir le paysage! Je trouve finalement une chambre a prix convenable (180Rps soit 3.5E) dans la plus vieille guest house de Mama, le Tina Blue Lodge. Ma chambre est minuscule mais tout equipee avec moustiquaire et salle de bain. 

Cet apm a ete place sous le signe du repos car nous sommes toutes les 3 bien fatiguees. Je retrouve la plage et ses bateaux colores, le petit temple du rivages perche au bout de la jettee...





La aussi les mentalites semblent avoir evoluees tant bien que mal car a ma grande surprise les touristes se baignent en maillot de bain! Chose peu envisageable il y a a peine deux ans...

Comme d'habitude nous creeons rapidement un attroupement autour de nous, chacun y allant de sa photo souvenir. Apres 10minutes de ce sketch, deux marchands ambulants souhaitent les faire deguerpir en leur parlant du respect qu'ils nous doivent. S'en suit une bagarre generale, nous nous eclipsons rapidement!!

Je ne suis pas encore tout a fait dans mon assiette mais je pense que tout va rentrer dans l'ordre apres une bonne nuit de sommeil et le temps de prendre mes marques. 

Merci pour vos messages, je poste quelques photos des que possible :)

dimanche 14 novembre 2010

Etats d'âme... à 39h!

Cette fois, le rêve est à portée de main! Je peux le toucher du doigt, en savourer la texture, en admirer la couleur...!

Cette semaine a tellement été basé sur la détente et les amis que j'ai l'impression de n'avoir rien fait et donc d'avoir forcément oublié quelque chose! Comme si, à moins d'une journée du départ, je pouvais avoir oublié une démarche importante! Bref, dernières inquiétudes et premiers coups de flips ou autres emballements intempestifs du pouls à la pensée des deux seules petites nuits qu'il me reste avant le grand saut :)

J'espère ne pas me planter, ne pas trop souffrir de la solitude (toute relative), ne pas m'être surestimé... Pour ma part, c'est toujours dans la dernière ligne droite que tout me rattrape! Heureusement, les amis sont là et leur présence me permet de ne pas trop penser et de simplement profiter d'eux, de nous.

J'ai hâte de vous écrire ma première chronique indienne, dans la chaleur moite de Mamallapuram, parmi le bruit assourdissant des générateurs, vous contant le début de mes aventures :) Je suis également impatiente de Vous lire, vous, famille, amis ou lecteurs anonymes, Vous qui allez m'accompagner tout au long de ces mois de voyage et partager avec moi mes découvertes.

Missing India!

mercredi 10 novembre 2010

Achat de mon compagnon de route!

Je dis que je voyage seule, mais en fait ce n'est pas tout à fait vrai! Et oui, il y a quelqu'un qui va me suivre partout, un fidèle compagnon qui partagera mes galères comme mes coups de folies, un ami  à qui je devrai tout, il sera ma maison et comblera mes besoin élémentaires. J'ai nommé bien sûr : mon sac de voyage!!

Il pesait 40L jusqu'à maintenant et n'a jamais manqué à l'appel. Il était là en Inde pour mon premier voyage, il a supporté la chaleur du Rajasthan, le sable du Kérala, la poussière de Delhi, le vent de Grèce.... Il est resté solide dans l'adversité et a accueilli souplement mes achats de dernières minutes.

Pourtant, j'ai du me résoudre à lui acheter un grand frère car il devenait trop étroit pour ce grand périple de 9 mois. Mes livres ont eu raison de lui! Il fermait pourtant, mais tout juste et nous n'étions qu'à l'aube du départ. Je suis donc allée chez Décathlon et suis tombée sur sa copie presque conforme mais un peu plus grand, et, il faut avoué, plus pratique!

Je vous le présente maintenant :




















Vous remarquerez sa large ouverture par l'avant ainsi que la séparation centrale qui permet de n'ouvrir qu'une partie du sac si on le souhaite. Toujours aussi compacte mais plus pratique et un peu plus grand donc!

Etats d'âme... à 6 jours!

Houlala, le décompte s'affole!! Dans une semaine, je serai arrivée à Mamallapuram
Il fera chaud, j'aurai repris ma tenue de voyage : jupe longue ou sarouel ample, long tee-shirt à manches courtes, étolle et lunettes de soleil! Je dégusterai un bon thali (plat quotidien composé de riz et d'un assortiment de mets tels que curry de légumes, dhal -à base de lentilles-, sauces épicées, le tout à volonté et servi sur une feuille de bananier pour moins de 1E) accompagné d'un délicieux lassi (boisson à base de yaourt, servie salé ou sucrée et parfois accompagnée de fruits) du Yogi :) J'en ai déjà l'eau à la bouche! 

J'ai hâte de retrouver le plaisir de se lever le matin en sachant tout ce qu'on va voir et découvrir, l'impatience du soir à la journée qui s'annonce le lendemain, l'impression de liberté à faire ce que l'on veut quand on le souhaite, le bonheur de vivre à son propre rythme en fonction de ses besoins et non du temps qui avance... mais aussi les moments plus difficiles de galères dans les transports, du poids du sac sur le dos alors qu'il fait une chaleur à tomber, de la barrière de la langue, de blues ou de solitude...

J'ai encore du mal à réaliser même si le fait de ne plus être chez moi m'aide à prendre conscience que le départ approche. Je commence à penser à toutes les choses que je fais pour la dernière fois avant longtemps... 
Il va se passer tellement de choses en un an, pour moi comme pour tout le monde. La vie avance pour tous, à un rythme différent et dans la direction que chacun lui impulse bien sûr mais pour tout le monde des évolutions vont s'opérer. Je vais manquer de nombreuses choses du quotidien, j'espère en apporter autant en retour, et vous faire partir un peu avec moi :)

dimanche 7 novembre 2010

Ce n'est qu'un au revoir... :)

Semaine consacrée aux derniers adieux à la famille, aux amis et aux collègues. 

Que de belles soirées et de bons moments partagés! Chacun a su me témoigner à sa façon son affection et toutes ces marques d'attention m'ont beaucoup touché. J'avoue que je ne m'attendais pas à recevoir autant de la part de tous, je mesure ma chance d'être si bien entourée :) Tout ceci me portera dans les moments plus difficiles j'en suis sur! 

J'ai également refermé la porte sur trois riches années passées dans mon service de soins. Tout n'a pas toujours était simple mais j'ai beaucoup appris, professionnellement bien sur mais également sur le plan humain. On formait une belle équipe ; pas sûr que je retrouverai cette solidarité, que je nouerai de tels liens d'amitié ailleurs. Une expérience riche de sens en tout cas. 

Je quitte ma ville demain pour rejoindre Dijon et d'autres amis, pour une semaine de détente et de partage.

Dhanyavad



vendredi 5 novembre 2010

Pensée du jour...

Je vous laisse méditer en conscience sur cette pensée, tirée "au hasard" aujourd'hui... Mais comme je ne crois pas au hasard... Les coincidences pour moi ne sont que des signes nous rappelant que nous sommes "reliés", à plus haut, à plus fort, à plus puissant. Chaque nouvelle journée m'en persuade davantage, chaque soi-disant hasard me renforcant dans ma conviction qu'ils ne sont qu'invention de notre part pour mieux ne pas comprendre, pour mieux ne pas nous entendre...

Prenons un instant aujourd'hui, cet instant, pour écouter et comprendre.

"Pourquoi accepter des limitations dans ta vie?

Sens-toi grandir en conscience jour après jour. Attends-toi à ce que le nouveau se déploie en toi et devant toi, et s'il te faut changer, aie la volonté de le faire sans hésitation!

Lorsque tu veux changer de programme à la radio, tu dois tourner le bouton jusqu'à trouver la nouvelle station. Puis, tu dois affiner la mise au point jusqu'à ce que la réception soit claire et qu'il n'y ait aucune distorsion pour gâcher le programme.

Quand ton désir de sortir de l'ancien sera suffisamment fort, tu remueras ciel et terre jusqu'à ce que tu aies fait ce pas. Tu tourneras chaque bouton jusqu'à ce que tu aies capté le nouveau et que tu puisses le recevoir haut et clair. Une fois cette claire réception acquise, il te faut être tranquille et écouter; et quand tu as intégré ce qui est transmis, tu dois alors te mettre en action et en faire quelque chose.

Pourquoi attendre un jour de plus? Branche-toi maintenant !"

Extrait de "La petite voix", méditation quotidienne de Eileen Caddy
=> livre disponible sur Le Souffle D'or

Belle journée à tous :)

lundi 1 novembre 2010

Histoire d'une mue

Avant
Une page se tourne définitivement cette fois. J'ai rendu les clés de mon appartement cet après-midi, et toutes les préoccupations qui y étaient liées avec! Je peux enfin souffler et me consacrer à nouveau à l'essentiel : le voyage en lui-même.
Avant
Je vous joins quelques photos du déménagement...
Après









Avant toute chose, je tenais dès à présent à dire
Un grand merci à :

Mon père pour son soutien financier et logistique (gestion administrative, déménagement, garde de ma voiture...) avant et durant le voyage,
Ma mère pour son aide dans la préparation des cartons et sa participation financière,
Mes soeurs pour leur aide lors du déménagement et dans le ménage de mon appartement,
Mon oncle et mes grands-parents pour leur générosité,
Nath et Manu pour leur soutien moral et le prêt de leur dépendance pour y entreposer mes biens,
Cynthia pour partager avec moi un bout de l'aventure et m'avoir permis d'utiliser son camion,
Françoise pour le prêt de son appartement lors de ma soirée de départ,
Vaness et Ju pour leur aide lors de mon déménagement et la garde de mon coton et mon bambou!
Lolo, Mika et Bathiste pour leur hébergement, de ma personne et de quelques biens,
Mes collègues pour leur présence et leur générosité,
Mes amis pour leurs encouragements et leur générosité,
Mes lecteurs pour me donner la motivation de continuer à transmettre

Je me sens soulagée de m'être séparée de mes biens matériels, comme plus légère, débarrassée du superflu, de l'encombrant, prête à saisir l'essentiel. Je pense que l'environnement dans lequel on vit est le reflet de son esprit, c'est pourquoi j'ai le sentiment, en triant mes affaires ou faisant du ménage, de me nettoyer de l'intérieur. Drôle de sensation que celle d'avoir fait peau neuve. Agréable.

Il y a quelques jours je vous livrai mes interrogations quand a mon sentiment vis-à-vis de cette situation ; finalement, c'est donc bien le plaisir qui prend tout sa place.

Cette semaine sera consacrée à la finalisation des dernières démarches : résilier l'assurance de l'appartement, modifier le contrat auto, résilier les prélèvements automatiques, instaurer mon changement d'adresse... et au bien-être : soirées de départ, coiffeur, esthéticienne...

Viendra ensuite une semaine de pure détente, pour prendre le temps d'appréhender le départ et me préparer à la suite.