"Le voyage pour moi ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est la saveur de la journée qui s'ouvre, c'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose,c'est la curiosité de confronter ses rêves avec le Monde, c'est demain, éternellement demain. Je pars..." Roland Dorgelès

mardi 5 octobre 2010

Ecolo/EthnoVoyage : Vers un tourisme plus durable

Je n'ai encore pas parlé de ma fibre écologique et de ma volonté d'être une voyageuse adepte d'un tourisme responsable. Je passe ici sur le débat bonne conscience/engagement, chacun y voit ce qu'il souhaite en conclure, le fait est que je préfère limiter mon impact par bonne conscience que ne pas le faire du tout!

"Le tourisme responsable est un tourisme qui participe au développement des populations et des territoires d’accueils au Nord comme au Sud tout en contribuant aux enjeux du XXIe siècle : lutte contre les changements climatiques, protection de la biodiversité et des milieux fragiles et lutte contre les atteintes aux droits humains. C’est appliquer les principes du développement durable au tourisme !" (source : Voyages pour la planète
C'est un tourisme basé sur la notion de respect des populations locales et du milieu naturel. 
En effet, forcée de reconnaître que  le fait de voyager a des impacts sur le monde et pour notre planète : écologique (émission de gaz à effet de serres, production de déchets...) et culturel essentiellement.

Ainsi, j'essaie dans la mesure de possible de limiter ces impacts par divers moyens simples et économique, au même titre qu'au quotidien, en France, je suis des règles simples et naturelles comme le tri des déchets, l'absence de pub dans ma boite aux lettres, l'achat de produits biologiques et/ou équitables, la limitation de ma consommation d'eau, d'électricité et de gaz.... Ce sont des mesures qui semblent couler de source pour la plupart mais qui, si chacun les respectait, rendraient le monde plus juste et plus durable.

Voici les quelques engagements que je tends à respecter durant mes voyages et pendant celui-ci en particulier

  • Pour respecter les populations locales et leur culture 
- Se documenter sur la culture, l’histoire, les croyances, les us et coutumes du pays visité avant de s'y rendre ainsi que sur les lieux privilégiant un tourisme respectueux des populations et de la nature.
- Garder une tenue, un langage et un savoir-être adapté et respectueux des habitants (ne pas arriver en "terrain conquis"......) notamment dans les lieux de culte ou lorsque l'on est invité chez quelqu'un.
- Apprendre quelques mots de la langue locale pour montrer mon intérêt pour la culture, et me permettre de davantage me fondre dans le paysage (faire ses courses au marché du village en demandant le prix en hindi évite également de se faire plumer de quelques roupies supplémentaires!) C'est très apprécié par les habitants qui en sont souvent fiers. 
- Ne pas encourager la mendicité des enfants en donnant de l'argent, des friandises ou même des stylos, qu'ils s'empressent alors de revendre. Cela à de nombreuses conséquences désastreuses : problèmes dentaires, déscolarisation (un enfant peut parfois gagner plus d'argent en mendiant que ses parents en travaillant), toxicomanie (l'argent sert parfois à acheter du cannabis ou de la colle, comme c'est le cas à Katmandou par exemple - voir les articles écrits sur ce sujet dans mon blog précédent)... Par contre, les dons de fournitures scolaires, de vêtements ou de médicaments étant toujours très appréciés des associations locales, j'ai prévu un petit stock de matériels que je distribuerai à bon escient.
- En cas de pourboires, comme c'est parfois la coutume, ils doivent être en rapport avec le coût de la vie locale, sous peine d'en déstabiliser l'économie.
- Privilégier les prestations individuelles, adopter la nourriture locale ou participer à des actions de tourisme solidaire afin de faire directement profiter les populations de l’argent du tourisme.

  • Pour limiter mon impact sur l'environnement
- Limiter ma production de déchets, notamment de bouteilles en plastique en utilisant des pastilles purifiants l'eau ou en filtrant l'eau du robinet.
- Utiliser un maximum de produits biologiques et/ou biodégradables (savon, shampooing, lessive...).
- Conserver mes déchets avec moi tant que je ne trouve pas de poubelles ou jusqu'aux grandes villes qui bénéficient d'un système de ramassage des déchets. En ce qui concerne les déchets qui nécessitent un traitement spécial (piles...), les ramener en France pour qu'ils y soient recyclés et utiliser des piles rechargeables.
- Limiter ma consommation d'eau et d'électricité en utilisant par exemple des produits fonctionnant grâce à l'énergie solaire ou dynamique (lampe de poche, chargeurs...).
- Emprunter les transports en commun et utiliser mes jambes pour les plus courtes distances.
- Compenser la production de gaz à effets de serre engendrée par mes trajets en avion (un autre article plus détaillé précisera ce point dans les semaines à venir).
- Privilégier les hébergements écologiques, s'ils sont à portée de ma bourse.

PS : Le site voyages pour la planète est très complet, tant que le plan théorique que pratique. Vous y trouverez d'autres conseils pour voyager responsable ainsi que des lieux favorisant le tourisme solidaire, équitable ou encore écologique, dans tous les domaines et pour tous les budgets. 


J'ai donc fais quelques recherches afin de trouver, au fil de mon parcours, des lieux d'hébergements écologiques et/ou solidaires ou des activités dont les bénéfices reviennent directement aux populations. Ce sont souvent des moments de grand partage, riches d'échanges, et permettant d'être au plus proche de la vie locale, hors des sentiers parfois battus.

Voici une liste de quelques idées, pays par pays et en accord avec mon budget serré, vouée à s'enrichir au fil de mes trouvailles :


  • En Inde
- Loger à Swagatam, basée près de Kollam au Kérala, lieu d'hébergement construit dans le respect de la nature, proposant de nombreuses activités (yoga, cure ayurvédique, randonnées, cours de cuisine...) qui valorisent la culture kéralaise, son mode de vie et son artisanat local. Je m'y rendrai si j'ai pu réaliser quelques économies sur le reste de mon parcours, car le prix de la nuit (20E), bien que modeste pour nos standards occidentaux, reste bien plus élevé que mon budget journalier. Cependant, l'expérience me tente beaucoup et j'espère pouvoir y passer quelques jours. 

  • En Thailande

  • Au Laos
Se procurer le guide gratuit du tourisme durable, disponible dans tous les endroits touristique ou sur le site Stay another day. Il recense de nombreux projets concernant la culture ou l'environnement, dans l'ensemble du pays.
Passer un peu de temps au village de Muang Sing, et partir à la rencontre des ethnies minoritaires, en solo (en se basant à l'Adima GH par exemple) ou grâce aux treks de 1 à 3 jours organisés par l'Office de Tourisme
- Loger au Kingfisher ecolodge, hébergement écologique fonctionnant à l'énergie solaire, situé à Ban Khiet Ngong, dans la province de Champassak. Cet écolodge tenu par un couple italo-laotien comprend des chambres à partir de 13,50E la nuit et s'est associé aux communautés locales pour proposer des activités dans les villages alentours.
- Loger au Rivertime Ecolodge, situé à 29km de Vientiane, hébergement écologique construit en matériaux locaux, qui propose des chambres à partir de 6,50E la nuit (en dortoir de 3) et diverses activités de randonnées ou de massages par exemple.
S'offrir un massage réalisé par les bénévoles de la Croix-Rouge à Luang Prabang, dont les fonds servent à nourrir les patients et organiser un soutien médical au sein des villages reculés. 

  • Au Cambodge
- Se procurer le même guide du tourisme durable, également édité pour le Cambodge
- Loger au Bout du Monde de Kep, hébergement écologique et respectueux de l'architecture khmère, de 15 à 80$ la nuit.
- Manger dans les restaurants-écoles ou dans ceux entretenant un partenariat avec une association, nombreux à Phnom Penh et Siem Reap.
- Acheter dans les boutiques venant en aide aux plus démunis, à Phnom Penh ou Siem Riep.
- Se faire masser par des personnes aveugles à Siemp Riep et soutenir ainsi leur formation.

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