"Le voyage pour moi ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est la saveur de la journée qui s'ouvre, c'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose,c'est la curiosité de confronter ses rêves avec le Monde, c'est demain, éternellement demain. Je pars..." Roland Dorgelès

samedi 15 janvier 2011

Fetes au soleil indien - Auroville, India


C’est avec un peu de retard que je vous écris un peu à propos des fêtes de fin d’année, passées ici à Auroville. Tout d’abord, merci des nombreux messages que j’ai reçu à cette période et qui m’ont particulièrement fait plaisir. Il est vrai que j’ai davantage pensé à vous, famille, amis, collègues, vous imaginant plongés dans l’effervescence des préparatifs, sous les flocons de neige. Votre présence m’a parfois manqué, mais je me suis souvenue que loin des yeux ne voulait pas forcément dire loin du cœur, et qu’un lien magique nous unissait probablement avec encore plus de force et de lumière en ces jours particuliers.


2,5% de la population indienne est de confession chrétienne, ce qui fait tout de même près de 25 millions de personnes ! Et une grande partir vit dans le sud de l’Inde. Ainsi, malgré la chaleur et le dépaysement, nous n’avons pas pu loupé Noël ici et à Pondichery! Des sapins étaient décorés et illuminés, les magasins et certains monuments comme les églises se sont parés de guirlandes lumineuses, les écoles ont présenté leurs spectacles de Noël comportant des chants traditionnels en français, des repas spéciaux étaient proposés dans les restaurants et les gens nous souhaitaient Merry Christmas sans cesse ! 

L'Eglise de l'Immaculee Conception toute enguirlandee!


Nous avons souhaité fêter Noël entre nous c'est-à-dire avec Coline, ma coloc, Milie et sa maman, Maud et Anton les clowns (voir leur très joli blog), à la guest-house. En ce qui concerne le repas, la maman de Milie venant de France, nous avons pu commencer par la traditionnelle tranche de foie gras et du saucisson, puis un plat de pâtes aux légumes du soleil, du bleu et une salade de fruits frais. Le tout accompagné d’un punch et de bons pains au sésame.


Quand aux cadeaux, sur la base d’un Noël communautaire, chacun a fait un cadeau anonyme et unisexe et nous avons tiré au sort le prénom de la personne dont nous avions le présent. Il se trouve que chacun est plutôt bien tombé et c’est ainsi que j’ai hérité de deux petits carnets d’Auroville de la part de Maud !

Nous avons donc passé une belle soirée, au soleil, et entre amis !


Distribution des cadeaux!


J’ai également pu assisté à l’arbre de Noël de l’Ashram avec Isabelle et sa cousine Céline venue de France pour les fêtes, grâce à la famille d’ashramites que nous connaissons et qui a pu nous procurer des invitations. C’est une vraie chance pour moi que d’avoir des contacts avec des personnes comme cela, qui parlent français grâce à leur éducation à l’Ashram et ont connu Mère. Ce sont des gens riches d’enseignements, qui me font découvrir une autre Inde, une autre spiritualité et m’ouvrent généreusement les portes de leur univers. Les discussions que je peux entretenir avec eux sont toujours source de découvertes et d’énergie, permettent un échange sincère et mettent en lumière les différences de culture qu’il existe entre nos deux mondes. Grâce à eux, j’ai pu également assister à un concert privé organisé pour l’anniversaire d’un ami d’Isabelle. Plusieurs musiciens, chanteuses et une danseuse se sont succédés pendant deux heures pour nous offrir un joli spectacle, plein de poésie.
 
Mais revenons à l’arbre de Noël. Il a réuni des centaines de personnes et la cérémonie était comme d’habitude en Inde, bien orchestrée. Cette fête est préparée pendant de longs mois et attendus avec impatience par tous, petits et grands, élèves et professeurs. Chacun repart avec un cadeau confectionné avec grand soin, et contenant diverses choses, adaptées à l’âge de la personne. Il peut paraître étrange que l’Ashram fête Noël alors même que la pensée de Sri Aurobindo et de La Mère transcende les religions, mais il nous a été expliqué que Mère voyait en ce jour un jour de Lumière, et non une fête religieuse.


Malheureusement, le nouvel an ne s’est pas déroulé à l’image de Noël… ! En effet, un événement grave est survenu au village dans la journée et les festivités y ont été annulées. Nous n’avons pas pu nous déplacer car aucun véhicule n’a souhaité nous transporter ce soir là. Ainsi, alors que je me faisais une joie de participer aux différentes méditations collectives organisées au cours de la nuit et du lendemain, j’ai du me contenter d’un repas confectionné avec les moyens du bord et pris à la guest-house avec Coline, Milie et sa mère. Nous avons mangé en compagnie de trois jeunes architectes indiens, eux aussi en carafe, avec lesquels nous avons pu discuté entre autres d’écoconstruction, dans ce pays ou le développement durable n’est pas en vogue ! 

Fou rire nerveux??!!

Le lendemain, afin d’échapper à cette ambiance morne, nous sommes allées à Pondy. Il se trouve que nous sommes tombées en plein festival de yoga et de nombreuses festivités étaient organisées. Je suis d’abord allée me recueillir quelques minutes au Samaddhi (tombeaux de Mère et de Sri Aurobindo), me mêlant aux centaines de personnes, venues spécialement en famille, pour célébrer à leur façon ce premier jour de l’année. Puis, une foule immense s’est peu à peu massée sur le front de mère, au son bruyant des enceintes diffusant les concerts alentours. Chacun avait revêtu ses plus beaux vêtements, les fillettes notamment étaient parées de bijoux et de tenues brillantes et colorées. Ambiance joyeuse et détendue, un bol d’air frais pour nous toutes !


Nous sommes ensuite allées dîner à Surguru, un restaurant indien très populaire et toujours comble, servant à petits prix, de la nourriture d’Inde du sud et du Nord, dans une vaste salle à la climatisation intense. Comte tenu de la foule attendue, le menu était unique et composé de plusieurs plats, comme c’est la coutume : dhal (lentilles), curry de légumes, sambar (sauce épicée), papad (galette croustillante et poivrée), parrotha (autre sorte de galette), spring roll (sorte de nems) et encore d’autres choses non identifiées, servis avec du riz à volonté. Le dessert nous a réjouis les papilles avec une boule de glace à la vanille délicieuse. Ainsi, il a été décidé à l’unanimité que l’année commençait pour nous ce soir là !




5 commentaires:

  1. coucou,
    C'est vrai que les photos manquent pour illustrer tes récits, mais nous saurons patienter...
    Je vois que pour toi, ça ne se passe pas mal du tout, profite car à la lecture de tes écritures, je me dis que ton retour sera diffcile.
    Mais pour le moment tu n'en es pas là, alors vivons dans le présent.
    bisous

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  2. coucou aurélie on a bien reçu ta carte samedie 15 janvier . on te souette (souhaite) ma mere ma de ne pas coriger car c'etais ptdr ... on te souhaite une trés bonne anneé!!! =) bis a toi bon voyage gros bisou de mum et de raf ! tchao

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  3. coucou ma belle, ravie de retrouver tous tes commentaires sur ton expérience unique et bien loin de nos préoccupations d'européens; continue bien. Sache que je pense bien souvent à toi.
    Gros Bisous

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  4. Bonsoir,


    Continue à écrire, s' il te plait ?

    Etant française, et passionnée par L' inde, je parcours avec attention ton histoire. Je m' échappe du quotidien, çà m' fait un bien fou.

    Beau week end !


    ducatihd2000

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    1. Merci beaucoup! Rejoignez-moi en Amérique du Sud maintenant sur http://enterreandine.blogspot.fr ainsi que sur Facebook!

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